Chapitre 2: Donnez-moi un stylo
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Mercredi matin nous avons pris un taxi pour Azilal, une petite ville
environ 200 kilomètres l'est de Marrakech. Azilal était le point de
départ prévu pour notre cinq jours de randonnée à Haut Atlas. Nous
avions réservé le taxi et negotié le prix en avance. Cependant, plus
tard nous avons appris que dans ce pays c'est une erreur et on finit
par payer deux ou trois fois le prix standard.
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Le réseau des grands taxis au Maroc est un façon très pratique pour
presque n'importe quel trajet. Les voitures circulent tout le temps
entre les grandes villes et ont des prix standards, bien que parfois
les chauffeurs essaient de demander une peu plus aux touristes. Les
prix sont toujours par personne et si la taille du groupe est moins
grand que la capacité du taxi on doit soit attendre des autres soit
payer pour les sièges vides aussi.
Le meilleur idée est d'aller au pied ou en petit taxi à la gare
routière et n'accepter pas d'offres en route. La gare est toujours
plein de taxis qui ont déjà décidé entre eux leur destinations -
demande pour trouver la bonne voiture. Les taxis n'ont pas forcement
une signe sur le toit mais sont tous la même couleur (une couleur par
ville) et donc facile à trouver. Les voitures les plus populaires sont
des vieilles Mercedes et Peugeots et les chauffeurs ont le droit de
prendre 6 passagères, deux à l'avant et quatre à la derrière. Mais
comme le prix et environ 25-30 DH par personne par 100 km ce n'est pas
très cher de payer pour tout le taxi pour un groupe de quatre ou cinq
personnnes.
A Azilal nous avons rencontré Hamid, un ami de Christelle très
gentil qui avait pris tout la jour libre pour nous aider d'organiser
le début de rando. Nous avions réservé une guide avec des mules pour
porter la plupart du matériel. La raison principal n'était pas la
paresse mais la souhaite de profiter de son connaissance du région et
de trouver la vie berbère. Hamid nous a informé que nous aurions en
fait trois muletiers de nous guider et ils nous ferions la cuisine
aussi.
A la montagne la plupart du monde sont des berbers, une peuple
different de celle des arabes. Les berbers vivent une vie plutôt calme
et ils ont leur propre langue qui a rien à voir avec l'arab.
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Nous avons quitté la Mercedes est monté sur une 4x4 Land Rover. Après
avoir acheté quelques fruits et légumes nous avons pris la route vers
Iskatafen, une petite village un peu plus loin.
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La route serpentait dans la montagne, la première moitié était
goudronné et après c'était du gravillon. Le paysage était magnifique:
une petite rivière au fond de la gorge, des fermes sur les pentes, des
enfants qui nous saluaient à côté de la route. Nous avons même eu du
thé dans une petite cabane. Je m'étonne de comment cet affaire puisse
être profitable - la route n'était pas vraiment fréquenté par des cars
touristiques et même les autres vehicules étaient peu nombreux.
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Notre photo de groupe à coté de la route, Hamid est le deuxième à
gauche.
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Nous sommes arrivés à la fin d'après-midi et nous avons mis nos
bagages dans une des maisons brunes typiques la-bàs. La difference
entre Marrakech et Iskatafen était frappante. Il n'y avait plus de
bruit des voitures, plus de merchants dans chaque coin essayant de
vendre des choses inutiles. Par contre, il y avait des enfants qui
nous regardaient à côté des maisons et essayaient de cacher leur
curiosité. Il y avait du pain et du beurre frais de maison.
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Christophe était encore trop blanc de se mélangér dans la population
native mais il l'essayait avec ses vêtements. "Don't worry, be happy!"
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Bientôt la curiosité était plus fort que la peur et les enfants sont
venus nous voir. Les familles certainement n'étaient pas riches mais
les enfants avaient des vetements assez sympas. Communiquer avec eux
était un peu difficile, les gens à la campagne ne parlent pas toujours
le français et notre groupe connaissait encore moins l'arab et le
berber. Hamid savait parler tous les trois langues et il était notre
interprète quand c'était nécessaire. Magali a fait quelques jolis
dessins et nous restaient dehors longtemps en profitant de la lumière
de la lune.
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Le jeudi nous nous sommes levés à 7 heures et environ une heure plus
tard nous sommes partis au rando. Les mules semblaient d'être assez
chargés mais les muletiers ont dit que c'était normal. En tout cas
nous nous sentaient pas très sportifs avec nos petits sacs à dos où
nous avions seulement de l'eau et autres petites choses pour la
journée.
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Le départ était à 1900 metrès d'altitude et nous sommes montés jusqu'à
2900 et déscendus après à 2200 metrès dans une autre vallée, la
distance était environ 20 kilomètres. La poussière et l'air sec
étaient un peu irritants pour la gorge mais autrement c'était un
trajet assez facile. Pour le déjeuner nos muletiers nous ont prépare
un plateau de légumes énorme. C'était clair que nous n'étions pas sur
un rando ascetique.
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Il y avait des petites arbres jusqu'à 2500 mètres et un peu de la
neige avant le sommet mais la plupart des plantes étaient basses
(20-30 cm) et bien adaptées au climat sec.
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Brahim était le chef et dépassait tous nos ésperances avec un plat de
couscous abondant. Après le dinêr nous leur ont démandé de chanter
quelque chose berbère et ils l'ont fait. Nous avons répondu avec des
chansons françaises (je ne savaient pas les mots dans la plupart mais
ce n'était pas grave) et ainsi la musique est devenu une part de nos
soirées jusqu'à la fin du randonnée. Les assiettes, les cuillères et
les pots étaient nos instruments et Mohammed a même commencé à danser
et nous invité à danser avec lui.
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Ce "chateau à sable" était juste à côte de notre terrain de camping,
nous l'avons exploré pendant la nuit. On peut aussi voir la rivière
nous avons commencé de suivre.
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Vendredi le paysage était moins varié, rien de vraiment
spectaculaire. Nous avons traversé de nombreux villages et cette fois
les enfants n'étaient pas du tout timides. C'était un peu lourd de
continuer entre des douzaines d'enfants à 3-10 ans qui faisaient le
tour autour soi et demandaient des stylos, de l'argent ou des autres
choses. "Donnez-moi un stylo" était la phrase la plus populaire. Nous
n'avions pas plusieurs centaines de stylos mais nous leur ont donné
quelques bonbons.
J'était un peu malade depuis le matin et après le déjeuner mon
ventre a décidé que c'est mieux d'être vide. Il a suivi ce plan en
utilisant les deux sorties disponibles et pour les derniers kilomètres
j'ai dû monter sur une des mules.
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J'ai continué sur la mule samedi quand nous sommes arrivés au région
le plus beau de notre rando, les gorges de M'Gouna. Elles ne sont pas
aussi connues que les gorges de Todra, mais magnificent aussi: les
passages étroites ne mésurent que environ 5 metrès de largeur et les
murs montent tout droit jusqu'à 50 mètres de hauteur. On peut bien
voir comment l'eau a construit son chemin, les coins sont rondés, les
murs plein de petites grottes.
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Dimanche je n'était plus malade et j'ai continué a pied avec les
autres. Le lit de la rivière n'était pas aussi étroite que le jour
précedent mais il y avait pas mal de virages et nous avons eu besoin
de traverser le cours d'eau plusieurs fois. Mes chaussures du rando
n'étaient pas la meilleure choix. La plupart du temps j'ai trouvé
quelques pierres pour garder mes pieds sec mais parfois l'eau était
trop haut. La couche goretex aussi gardait tout l'eau dedans jusqu'à
j'ai enlevé les chaussures. Ah bon, parfois on ne sait pas en avance
le meilleur matériel et on doit être prêt de vivre la vie comme elle
vient.
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La montagne était aussi bien différent de celle au début de notre
randonnée. Il y avait peu de la végétation et grâce à la couleur rouge
je pensait aux photos j'ai vu de Grand Canyon aux Etats-Unis.
Nous avons continué de suivre la rivière et ainsi il y avait peu de
montées et descentes. Cependant la distance était assez longue: 30-35
km - j'était crevé le soir. Mathieu avait encore le courage de
retourner une demi kilomètre jusqu'au centre de la village nous avions
traversé pour m'acheter de l'eau. Pour éviter tous les risques
possibles j'avais bu seulement de l'eau minerale après mon maladie
bien que nous avions du Micropur pour traiter l'eau de la rivière.
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Lundi était le cinquième et le dernier jour de notre randonnée et nous
sommes arrivés à Kelâa M Gouna déjà avant midi. C'était difficile de
dire au revoir mais nous avons payé et remercié les muletiers -
nous étions vraiment traités comme les rois pendant la semaine. De
gauche à droite: Brahim, Lhoussin, Omar (qui était avec nous sans
salaire, pour apprendre je crois) et Mohammed.
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Nous avons pris un taxi pour Ouarzazate (cette fois payant le prix
standard) mais nous sommes descendu au kasbah à l'éxterieur du
centre-ville. Kasbahs sont des une sorte des châteaux construits par
des dynasties d'époques divers. L'interieur du kasbah de Ouarzazate
était du peinture nouveau pour la plupart mais dans quelques chambres
on pouvait voir des traces des décorations originals. L'architecture
était plutôt une labyrinthe.
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Nous ne restions pas longtemps à Ouarzazate mais nous avons pris le
taxi pour Marrakech déjà l'après-midi. 200 kilomètres des virages de
montagne prenait 4 heures et nous sommes arrivés à 8 heures le soir, à
hôtel Farouk comme d'habitude. Nous étions trop fatigués d'aller au
centre-ville et ainsi nous sommes descendus au restaurant d'hôtel pour
célébrer la fin de notre rando. Le repas était délicieux et la service
superbe, rien à plaindre.
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Copyright Arto Teräs
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Dernier mis à jour 17.8.2001.