Chapitre 2: Donnez-moi un stylo

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aut_8752.jpg Mercredi matin nous avons pris un taxi pour Azilal, une petite ville environ 200 kilomètres l'est de Marrakech. Azilal était le point de départ prévu pour notre cinq jours de randonnée à Haut Atlas. Nous avions réservé le taxi et negotié le prix en avance. Cependant, plus tard nous avons appris que dans ce pays c'est une erreur et on finit par payer deux ou trois fois le prix standard.

Le réseau des grands taxis au Maroc est un façon très pratique pour presque n'importe quel trajet. Les voitures circulent tout le temps entre les grandes villes et ont des prix standards, bien que parfois les chauffeurs essaient de demander une peu plus aux touristes. Les prix sont toujours par personne et si la taille du groupe est moins grand que la capacité du taxi on doit soit attendre des autres soit payer pour les sièges vides aussi.

Le meilleur idée est d'aller au pied ou en petit taxi à la gare routière et n'accepter pas d'offres en route. La gare est toujours plein de taxis qui ont déjà décidé entre eux leur destinations - demande pour trouver la bonne voiture. Les taxis n'ont pas forcement une signe sur le toit mais sont tous la même couleur (une couleur par ville) et donc facile à trouver. Les voitures les plus populaires sont des vieilles Mercedes et Peugeots et les chauffeurs ont le droit de prendre 6 passagères, deux à l'avant et quatre à la derrière. Mais comme le prix et environ 25-30 DH par personne par 100 km ce n'est pas très cher de payer pour tout le taxi pour un groupe de quatre ou cinq personnnes.

A Azilal nous avons rencontré Hamid, un ami de Christelle très gentil qui avait pris tout la jour libre pour nous aider d'organiser le début de rando. Nous avions réservé une guide avec des mules pour porter la plupart du matériel. La raison principal n'était pas la paresse mais la souhaite de profiter de son connaissance du région et de trouver la vie berbère. Hamid nous a informé que nous aurions en fait trois muletiers de nous guider et ils nous ferions la cuisine aussi.

A la montagne la plupart du monde sont des berbers, une peuple different de celle des arabes. Les berbers vivent une vie plutôt calme et ils ont leur propre langue qui a rien à voir avec l'arab.
aut_8754.jpg Nous avons quitté la Mercedes est monté sur une 4x4 Land Rover. Après avoir acheté quelques fruits et légumes nous avons pris la route vers Iskatafen, une petite village un peu plus loin.
aut_8760.jpg La route serpentait dans la montagne, la première moitié était goudronné et après c'était du gravillon. Le paysage était magnifique: une petite rivière au fond de la gorge, des fermes sur les pentes, des enfants qui nous saluaient à côté de la route. Nous avons même eu du thé dans une petite cabane. Je m'étonne de comment cet affaire puisse être profitable - la route n'était pas vraiment fréquenté par des cars touristiques et même les autres vehicules étaient peu nombreux.
aut_8757.jpg Notre photo de groupe à coté de la route, Hamid est le deuxième à gauche.
aut_8761.jpg Nous sommes arrivés à la fin d'après-midi et nous avons mis nos bagages dans une des maisons brunes typiques la-bàs. La difference entre Marrakech et Iskatafen était frappante. Il n'y avait plus de bruit des voitures, plus de merchants dans chaque coin essayant de vendre des choses inutiles. Par contre, il y avait des enfants qui nous regardaient à côté des maisons et essayaient de cacher leur curiosité. Il y avait du pain et du beurre frais de maison.
aut_8765.jpg Christophe était encore trop blanc de se mélangér dans la population native mais il l'essayait avec ses vêtements. "Don't worry, be happy!"
aut_8767.jpg Bientôt la curiosité était plus fort que la peur et les enfants sont venus nous voir. Les familles certainement n'étaient pas riches mais les enfants avaient des vetements assez sympas. Communiquer avec eux était un peu difficile, les gens à la campagne ne parlent pas toujours le français et notre groupe connaissait encore moins l'arab et le berber. Hamid savait parler tous les trois langues et il était notre interprète quand c'était nécessaire. Magali a fait quelques jolis dessins et nous restaient dehors longtemps en profitant de la lumière de la lune.
aut_8775.jpg Le jeudi nous nous sommes levés à 7 heures et environ une heure plus tard nous sommes partis au rando. Les mules semblaient d'être assez chargés mais les muletiers ont dit que c'était normal. En tout cas nous nous sentaient pas très sportifs avec nos petits sacs à dos où nous avions seulement de l'eau et autres petites choses pour la journée.
aut_8781.jpg Le départ était à 1900 metrès d'altitude et nous sommes montés jusqu'à 2900 et déscendus après à 2200 metrès dans une autre vallée, la distance était environ 20 kilomètres. La poussière et l'air sec étaient un peu irritants pour la gorge mais autrement c'était un trajet assez facile. Pour le déjeuner nos muletiers nous ont prépare un plateau de légumes énorme. C'était clair que nous n'étions pas sur un rando ascetique.

Il y avait des petites arbres jusqu'à 2500 mètres et un peu de la neige avant le sommet mais la plupart des plantes étaient basses (20-30 cm) et bien adaptées au climat sec.
aut_8783.jpg Brahim était le chef et dépassait tous nos ésperances avec un plat de couscous abondant. Après le dinêr nous leur ont démandé de chanter quelque chose berbère et ils l'ont fait. Nous avons répondu avec des chansons françaises (je ne savaient pas les mots dans la plupart mais ce n'était pas grave) et ainsi la musique est devenu une part de nos soirées jusqu'à la fin du randonnée. Les assiettes, les cuillères et les pots étaient nos instruments et Mohammed a même commencé à danser et nous invité à danser avec lui.
aut_8786.jpg Ce "chateau à sable" était juste à côte de notre terrain de camping, nous l'avons exploré pendant la nuit. On peut aussi voir la rivière nous avons commencé de suivre.

Vendredi le paysage était moins varié, rien de vraiment spectaculaire. Nous avons traversé de nombreux villages et cette fois les enfants n'étaient pas du tout timides. C'était un peu lourd de continuer entre des douzaines d'enfants à 3-10 ans qui faisaient le tour autour soi et demandaient des stylos, de l'argent ou des autres choses. "Donnez-moi un stylo" était la phrase la plus populaire. Nous n'avions pas plusieurs centaines de stylos mais nous leur ont donné quelques bonbons.

J'était un peu malade depuis le matin et après le déjeuner mon ventre a décidé que c'est mieux d'être vide. Il a suivi ce plan en utilisant les deux sorties disponibles et pour les derniers kilomètres j'ai dû monter sur une des mules.
aut_8790.jpg J'ai continué sur la mule samedi quand nous sommes arrivés au région le plus beau de notre rando, les gorges de M'Gouna. Elles ne sont pas aussi connues que les gorges de Todra, mais magnificent aussi: les passages étroites ne mésurent que environ 5 metrès de largeur et les murs montent tout droit jusqu'à 50 mètres de hauteur. On peut bien voir comment l'eau a construit son chemin, les coins sont rondés, les murs plein de petites grottes.
aut_8794.jpg Dimanche je n'était plus malade et j'ai continué a pied avec les autres. Le lit de la rivière n'était pas aussi étroite que le jour précedent mais il y avait pas mal de virages et nous avons eu besoin de traverser le cours d'eau plusieurs fois. Mes chaussures du rando n'étaient pas la meilleure choix. La plupart du temps j'ai trouvé quelques pierres pour garder mes pieds sec mais parfois l'eau était trop haut. La couche goretex aussi gardait tout l'eau dedans jusqu'à j'ai enlevé les chaussures. Ah bon, parfois on ne sait pas en avance le meilleur matériel et on doit être prêt de vivre la vie comme elle vient.

La montagne était aussi bien différent de celle au début de notre randonnée. Il y avait peu de la végétation et grâce à la couleur rouge je pensait aux photos j'ai vu de Grand Canyon aux Etats-Unis.

Nous avons continué de suivre la rivière et ainsi il y avait peu de montées et descentes. Cependant la distance était assez longue: 30-35 km - j'était crevé le soir. Mathieu avait encore le courage de retourner une demi kilomètre jusqu'au centre de la village nous avions traversé pour m'acheter de l'eau. Pour éviter tous les risques possibles j'avais bu seulement de l'eau minerale après mon maladie bien que nous avions du Micropur pour traiter l'eau de la rivière.
aut_8801.jpg Lundi était le cinquième et le dernier jour de notre randonnée et nous sommes arrivés à Kelâa M Gouna déjà avant midi. C'était difficile de dire au revoir mais nous avons payé et remercié les muletiers - nous étions vraiment traités comme les rois pendant la semaine. De gauche à droite: Brahim, Lhoussin, Omar (qui était avec nous sans salaire, pour apprendre je crois) et Mohammed.
aut_8803.jpg Nous avons pris un taxi pour Ouarzazate (cette fois payant le prix standard) mais nous sommes descendu au kasbah à l'éxterieur du centre-ville. Kasbahs sont des une sorte des châteaux construits par des dynasties d'époques divers. L'interieur du kasbah de Ouarzazate était du peinture nouveau pour la plupart mais dans quelques chambres on pouvait voir des traces des décorations originals. L'architecture était plutôt une labyrinthe.

Nous ne restions pas longtemps à Ouarzazate mais nous avons pris le taxi pour Marrakech déjà l'après-midi. 200 kilomètres des virages de montagne prenait 4 heures et nous sommes arrivés à 8 heures le soir, à hôtel Farouk comme d'habitude. Nous étions trop fatigués d'aller au centre-ville et ainsi nous sommes descendus au restaurant d'hôtel pour célébrer la fin de notre rando. Le repas était délicieux et la service superbe, rien à plaindre.

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Dernier mis à jour 17.8.2001.